[Paris] Repas de soutien aux inculpés d’ici et d’ailleurs le 15 décembre à la Rotisserie

Nanterre, Gennevilliers, Fontenay-sous-Bois, Labège, Villiers-le-Bel : cette énumération que l’on pourrait poursuivre presque indéfiniment réveille des haines et des peurs, rappelle à ceux qui l’ont vécu dans leur chair ce qu’il en coûte de se trouver sur le chemin de la police, parfois de rendre des coups.

Ces inculpés d’ici et d’ailleurs sont broyés par la justice dans une indifférence presque totale qu’essaient de rompre les proches, les comités de soutiens, les amis.

On observe une explosion des comparutions immédiates, avec des chambres d’audiences qui leur sont entièrement consacrées et où les juges multiplient les peines de prisons ferme, normalisent une justice expéditive. C’est un arsenal judiciaire différencié qui est utilisé pour juger les différentes formes de rébellions. La répression ne frappe pas de la même manière le « casseur » noir et le militant « traditionnel », souvent blanc. Dans les quartiers populaires, le maintien de l’ordre par l’occupation policière et les contrôles sont des violences permanentes, que ses habitants n’ont pas choisi de vivre. Il faut partir de cette division produite par la domination raciale et de classe, la reconnaître pour tenter de s’allier, de s’articuler, de construire collectivement en mettant à nu cette division, ces privilèges structurels.

Et cela est d’autant plus important que ce sont les dominés de ce système racial, les non-Blancs et les habitants des quartiers, qui sont les rats de laboratoire de la répression, des techniques de quadrillage, de pacification et de soumission des populations.

Il est plus que jamais nécessaire de développer des passerelles entre les différentes luttes marginalisées : luttes des travailleuses-rs du sexe, des quartiers populaires, des sans-papiers, et contre l’homo-nationalisme et l’islamophobie etc… L’état se sert de la même machine de guerre policière, judiciaire et médiatique pour nous opprimer et écraser toutes nos formes d’autonomies. En plus d’une prise de position politique collective, notre initiative a pour but de récolter des fonds qui permettront de soutenir financièrement les inculpé-es et incarcéré-es de Nanterre, Genevilliers et labège.

Repas de soutien aux inculpé-es Jeudi 15 Décembre à partir de 19 Heures à la Rôtisserie (4, rue sainte-marthe / 75010 / Métro Goncourt)

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