[Saint-Etienne & sur les ondes] Du Son Contre La Prison

avril 30th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

 

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Il sera retransmis en direct sur plusieurs radios associatives locales afin que les prisonniers et prisonnières puissent le suivre de 21 heures à minuit. Envie que ça nique la censure, que ça existe en dehors du bon vouloir de l’administration pénitentiaire et de son contrôle, envie de gueuler notre haine de ces putains de murs et notre solidarité aux prisonniers…

Concert retransmis en direct sur Radio Dio 89.5FM à saint-étienne et sur une dizaine d’autres radios associatives locales, afin d’être entendu dans les prisons.

*** Où ?*** Ursa Minor – Site Mosser 11 rue de l’égalerie quartier bellevue st-étienne

*** Entrée : 5euros + adhésion prix libre

*** LISTE DES RADIOS QUI RETRANSMETTENT LE CONCERT ET LES PRISONS COUVERTES (À CONFIRMER, POUR CERTAINES) :
ARRAS – Radio PFM 99.9FM (MA Arras)
BESANÇON – Radio BIP 96.9FM (MA Besançon)
BRUXELLES – Radio Panik 105.4FM et Radio Air Libre 87.7FM (Prisons de Forest et Saint-Gilles, Berkendael)
COMPIÈGNE – Radio Graf’Hit 94.9FM (MA Compiègne)
GRENOBLE – Radio Kaleidoscope – 97FM (MA Varces, Centre Semi-Liberté St-Bruno)
GENÈVE – Radio Usine (web radio, ne couvre aucune prison)
LILLE – Radio Campus 106.6FM (MA Séquedin, MA Douai, CP Annoeulin ?)
LYON – Radio Canut 102.2FM (MA Corbas, EPM Meyzieu)
MARSEILLE – Radio Galère 88.4FM (MA Les Baumettes, Tarascon, Luynes, Centrale d’Arles, EPM Marseille)
MONTPELLIER – Radio FM + 91FM (CSL Montpellier, MA Nîmes)
PARIS – Fréquence Paris Plurielle 106.3FM (MA Bois d’Arcy, Nanterre, Fresnes, Fleury-Merogis, La Santé, Villepinte, Versailles, Osny, Centrale de Poissy)
RODEZ – Radio Temps 95.5FM (MA Rodez)
ROUEN – Radio HDR 99.1FM (MA Bonne Nouvelle)
SAINT-ETIENNE – Radio Dio 98.5FM (MA La Talaudière)
SAINT-GIRONS – Radio La Locale 97.3FM (MA Seysses)
SUD – Radio Zinzine – MA Luynes (88.1FM), MA Digne-Les-Bains (95.6FM), MA Gap (106.3FM)
TOULOUSE – Canal Sud 92.2FM (MA Seysses, Montauban, CD Muret, CRA Cornebarrieu)
TOURS – Radio Béton 93.6FM (MA Tours)
VALENCE – Radio Méga 99.2FM (MA Valence)
ZAD de Notre Dames des Landes – Radio Klaxon …

Pour écouter Du Son Contre La Prison en direct sur internet :www.radiodio.org ou http://www.hosting-serv.com:9160/
plus d’infos : http://www.myspace.com/dusoncontrelaprison

********** Faites tourner l’info dans votre ville !*******************

Contact : dusoncontrelaprison@yahoo.fr

 

[Turin] Une première lettre de Greg

avril 19th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

[Mise à jour – Mar, 23/04/2013 – 14:25 – http://www.informa-azione.info/torino_paolo_greg_e_marta_ai_domiciliari
Quelques mises à jour sur les compagnons et la compagnonne arrêtéEs le 11 avril 2013.
Nous apprenons qu’après Paolo, Greg et Marta ont été transféréEs de la prison des Vallette à la prison à la maison (assignation stricte à résidence).
Liberté pour Paolo, Greg et Marta. Nous les voulons dans les rues !]

Nous relayons ici cette lettre trouvée aujourd’hui sur différents indymedias, merci aux traducteurices :

Le jeudi 11 avril au matin, à Turin, la Digos (police politique) arrête six personnes : une dans son appartement vers 7h, puis quatre autres dans les rues autour de l’Asilo occupato. Une septième arrestation a lieu le lendemain. Trois personnes sont incarcérées dès jeudi à la prison des « Valette » : Marta, Greg et Paolo. Deux autres se sont vues signifier une mesure leur interdisant de rester à Turin et dans sa province. Les deux dernières sont relâchées. Les trois incarcéréEs, sont inculpéEs dans la même enquête : le 28 février, lors d’une initiative solidaire devant le CIE (centre de rétention) de Turin, elles sont accusées d’avoir pris à partie un journaliste de Torino Cronaca. Il s’agit d’accusations de violences, menaces et vol aggravé des lunettes de celui-ci. Ces derniers mois, les retenus du CIE se sont révoltés à plusieurs reprises, et ont détruit près des trois quarts de la structure (essentiellement les cellules). Au total, cet enquête concerne six personnes : une d’entre elles est encore recherchée par la Digos avec une mesure d’incarcération pour les mêmes chefs d’inculpation. Avec cette répression, la police souhaite faire payer le soutien de dehors aux dernières révoltes de dedans. Diverses actions se sont succédées les jours suivants (manifestations, sabotages,etc) en solidarité avec les personnes arrêtées et contre les CIE.

Greg a écrit une lettre qu’il nous a demandé de publier dont voici la traduction :

« Salut à tous et à toutes, amis et amies, compagnons et compagnonnes.

Tout d’abord un clin d’oeil à celles et ceux qui pensent à moi. Ce n’est pas parce que je suis dans ces geôles que je n’ai pas donné de nouvelles. Comme disait un des deux de Foggia en cavale, « pour envoyer une lettre il faut avoir quelque chose à dire. » Alors c’est parti.

Je suis bien en cellule avec Paolo (ndt: Paolo est sorti de prison le 17 avril et placé sous assignation stricte à résidence -arresti domiciliari-). Quand la DIGOS m’a arrêté, à deux pas de l’Asilo Occupé, j’ai essayé de me sortir de leurs griffes. Je n’ai pas réussi vu que j’étais à peine réveillé et qu’on était mal organisés avec les amis (trop peu compacts). Bordel, ce qu’ils courraient vite ces cinq digos de merde.

Après un passage à l’hôpital, plus pour leur casser les couilles que pour les petites blessures que j’avais, et les contraindre à me trimballer ici et là au lieu de les laisser retourner dans la rue faire leur travail infame, ils m’ont emmené à la prison des Valette. Dans la section des nouveaux arrivants, il y a eu un peu de complicité, née à travers des récits de choses qui se sont passées dans nos quartiers, des techniques de la police pour nous arrêter, du partage du peu que nous avions en arrivant (je suis devenu un super champion de la chasse au mégot) et des parties de foot sous le soleil du printemps. Le premier saluto (ndt: rassemblement devant la taule en solidarité) nous l’avons bien entendu mais pas vu, ils ont bien choisi le côté du couloir où nous enfermer. Les gars de la section remercient les gens venus nous saluer, ça casse un peu la routine d’ici. Il semble que les inculpations pour rapina (ndt: vol avec violence) et association de malfaiteurs sont à la mode ici et servent pour tout et n’importe quoi. Les peines encourues par nos compagnons sont lourdes. Mais dans notre cas, il s’agit de toute façon d’un vol de merde. Bon, je vais m’arrêter là. Patience, force et vengeance, dedans comme dehors, avec rage et amour.

Greg, qui a hâte de vous retrouver avec un tiramisu ou une pierre à la main. Le 12 avril 2013

***

Mise à jour, le 14 avril 2013.

Il y a des gens dans les bureaux de la gendarmerie à Paris, section anti-terroriste (ndt: il s’agit du BLAT – Bureau de Lutte Anti-Terroriste), qui ont exprimé à leur façon une certaine attention à mon égard. En date du 13 avril, il m’a été notifié par le procureur de la république de Turin M. Pio une commission rogatoire (CR) émanant du juge d’instruction Didier Suc qui exerce à Toulouse, en France.

Cette requête de CR datant de juin 2012 concerne une enquête (ndt: encore et toujours cette maudite affaire de Labège) dans laquelle, en novembre 2011, quatre compagnons et compagnonnes françaises ont été incarcéréEs, une compagnonne soumise à un contrôle judiciaire (obligation de signer) et un compagnon coincé par le statut de témoin assisté (obligation de témoigner s’il ne veut pas d’embrouilles avec la justice). L’instruction n’est pas encore close, les chefs d’accusation concernent une action commise en juillet 2011 avec dégradations et violences contre des bureaux et le personnel qui y travaille, liés aux prisons pour mineurs (pour plus d’informations, vous pouvez chercher sur internet – en italien sur informa-azione.info et en français sur pourlaliberte.noblogs.org).

En pratique, la commission rogatoire du juge d’instruction français à la justice italienne permet à la police italienne (DIGOS) de « m’interroger dans le but d’établir ma possible participation aux faits et mes liens avec les misES en examen » et de, « si j’y consent, effectuer un prélèvement salivaire (ADN) sur kit FTA » pour le remettre immédiatement à la police française. Enfin, la CR demande également que la police française puisse assister à l’interrogatoire. Pour être clair : il ne s’agit pas d’un mandat d’arrêt européen. Avec cette lettre, je voulais préciser que je me contrefous de ce mouvement de la police française, que je ne collaborerai pas à leur commission rogatoire, que j’insiste sur ma solidarité avec les inculpés et les inculpées, que les catégories de « mouvance ultra-gauche toulousaine » ou « mouvance anarchiste » seront toujours à mes yeux des termes qui démontrent que le pouvoir ne comprendra jamais combien mon individualité est plus riche et belle que leur sale monde de catégories/cages.

Feu à toutes les prisons, liberté pour tous et toutes, il faut détruire les frontières physiquement et mentalement.

A mes compagnons et compagnonnes : faites attention à vous.

Et mes ennemis, je veux qu’ils sachent : je les emmerde sincèrement. »

https://paris.indymedia.org/spip.php?article13394

https://grenoble.indymedia.org/2013-04-19-Une-premiere-lettre-de-Greg-depuis

Pour en finir avec l »Affaire de labège »

avril 19th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Cette banale action directe contre les institutions répressives, mince réponse à leur violence quotidienne a déclenché cette enquête toujours en cours aujourd’hui. La justice n’aime pas que son rôle soit révélé et attaqué au grand jour, et s’attache à calmer les actes de solidarité entre oppriméEs. Nous affirmons notre solidarité avec ce type d’action directe, comme lorsque des ouvrierEs saccagent une préfecture, des employéEs séquestrent leur patron, des habitantEs des quartiers se défendent contre une agression policière, des étudiantEs bloquent leur fac, des anti-nucléaires sabotent des lignes THT, des femmes voilées privées de carte tisséo (metro toulousain) occupent une régie de transport, des mal-logés réquisitionnent un bâtiment, des Roms résistent à l’expulsion de leur camp, des sans-papiers brûlent un centre de rétention, des paysans déversent du fumier sur les bétonneurs… Contre tout cela, c’est une pratique habituelle des forces de répression que de se saisir d’un prétexte pour aller défoncer des portes, arrêter des personnes et les mettre eux-elles et leur entourage sous surveillance pour une durée indéterminée. L’État construit des cibles, des identités chocs, du « jeune de banlieue » à « l’anarcho-autonome » en passant par le « djiadiste » afin de transformer un acte relativement banal en prémisse d’un danger pour l’ensemble de la population. Si balancer du fumier était répréhensible en soit, ça puerait pour la FNSEA !! Au final, dans la guerre de classe en cours, ce sont les mêmes qui morflent, les pauvres et les révoltéEs.

Le signal est clair : hors des clous de la résignation et de la contestation balisée, point de salut. Les attaques portées à ces « ennemiEs intérieurEs » sont des avertissements donnés à touTEs les autres qui voudraient contester l’ordre établi. Tentatives toujours amenées à se reproduire puisque les conditions d’exploitations actuelles nous poussent encore et toujours à nous révolter ou pour le moins à contourner les règles.

A propos de l’enquête et des contrôle judiciaire (les passages en italique sont des copié-collé du dossier d’instruction)

Le dossier ne comporte que très peu d’éléments justifiants l’intervention en grande pompe du 15 novembre .

Ils s’appuient d’abord sur un rapport de police dénonçant les inculpées comme appartenant « à la mouvance ultra gauche toulousaine dont un des thèmes forts défendus et dénoncés par ces militants est l’existence d’un établissement pénitentiaire pour mineurs à LAVAUR (81). Outre l’intérêt porté par ces militants à cette cause, l’éventualité de leur participation à l’action, objet de la présente procédure, est corroborée par plusieurs éléments probants :
- le tract laissé sur les lieux par les militants fait apparaître un style et une terminologie à rapprocher des textes les plus actuels de la pensée autonome ; – l’utilisation de produits ammoniaqués caractérise une précédente action destinée à perturber le déroulement d’une réunion d’information portant sur les nanotechnologies, autre thème récurrent pour la mouvance ultra gauche.
 » Et hop, voilà des coupables tout trouvés !!

Ensuite, il y a un pauvre sac à dos contenant des vieux papiers nominatifs, des écoutes et liens téléphoniques démontrant que certaines sont potes, amantes, voir même colocs… Et puis il y a 5 ADN non identifiés retrouvés sur des fringues à 50mètres de la PJJ. C’est d’ailleurs sous le sale prétexte d’attendre les résultats des comparaisons entre ces ADN et ceux prélevés pendant GAV sur les fourchettes et autres gobelets, que le juge d’instruction Suc maintient 4 d’entre eux en détention provisoire pendant 2 à 3 mois. Un correspondrait selon leur labo.

Et bien sûr, les livres, affiches, tracts, autocollants sur les frigos, trouvés pendant les perquis sont utilisés pour fabriquer les profils d’anorcho-truc-truc. Bref, du lourd….

Depuis fevrier 2012 rien. Enfin, pas vraiment, puisque les inculpées sont toujours sous contrôle judiciaire leur interdisant de se voir, d’habiter chez eux et chez elles, de sortir du territoire, et les obligeant à pointer régulièrement. Cette pression de basse intensité qu’est le CJ censée empêcher de s’agiter, les inculpées comme leur entourage la refuse. Les demandes répétées de main levée ou de modification ont toujours été rejetées par les différentes cours d’appel et autres chambres d’instructions. Des décisions justifiées par une commission rogatoire internationale délivrée aux autorités italiennes, pour retrouver deux présumé(e)s coupables encore recherché(e)s (? ??), et des «  risques certains de renouvellement de l’infraction du faits de leur appartenance à la mouvance ultra gauche toulousaine  » (encore elle !!)

Cette instruction n’a que trop duré et sert de prétexte à une mise sous surveillance de toutes les personnes qui de près ou de loin seraient en contact avec les inculpéEs. De proche en proche, comme un parasite, la surveillance se répand, dans une ville comme Toulouse ce sera bientôt l’ensemble des personnes qui s’agitent qui seront fichées dans cette affaire. Alors à partir d’un seau de merde jeté dans une administration et de tags , ce sont des centaines de personnes qui se retrouvent sous surveillance…

Afin de contrer l’individualisation auquel ils/elles sont confrontés dans cette histoire depuis le début, et aussi juste parce qu’ils et elles en ont tout simplement marre, les inculpéEs ont décidés collectivement de mettre fin à leurs contrôle judiciaire et de le faire savoir.

 

Arrêt immédiat de l’instruction.

Levée des poursuites.

Solidarité avec tous les révoltéEs.

 

Les inculpéEs de Labège, leurs proches, et leurs amiEs.

Rendu procès ADN

avril 19th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Les résultats du procès ADN du 14 mars sont tombés : ce sera donc 300 euros d’amende chacun(e) pour les 5 personnes inculpées, mais aussi pour le témoin assisté et la personne mise hors de cause grâce à un billet d’avion.

Pour envoyer un soutien financier ou juste écrire CAJ c /o Canal Sud 40 rue Alfred Dumeril 31400 Toulouse

nonalepm@riseup.net

Chèques à l’ordre du CAJ

[Roanne] Tensions en détention (vidéo-détournement)

avril 4th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Combat de kung-fu entre des prisonniers rebelles et les surveillants et l’administration pénitentiaire à Roanne, inspiré de faits réels.

Tensions en détention (dailymotion)

pour plus d’informations, voir le site web
https://luttes-au-centre-de-detention-de-roanne.overblog.com

Nouveau site web de L’Envolée

avril 4th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Bonjour,

Nous vous informons de la mise en ligne d’un nouveau site internet pour le
journal l’Envolée.

12 ans, 34 numéros papiers, des miliers de lettres et de témoignages de
prisonniers, de prisonnières et de proches ; des paroles en lutte ; des
dizaines de textes d’analyses et d’informations sur les nouvelles lois,
les prisons et le système judiciaire ; des dossiers thématiques sur les
longues peines, les prisons pour mineurs, les liens entre pouvoir
psychiatrique et enfermement carcéral, les luttes dans les nouvelles
prisons… des rencontres, des solidarités concrètes.

Il fallait bien un nouveau site, plus navigable, plus lisible, qui
permette d’accéder aux contenus par type de textes, par mots clefs et par
date de parution. Tout n’est pas encore en ligne loin de là, mais le site
est dores et déjà consultable :

http://lenvolee.net

Faites le connaître le plus largement possible aux prisonniers, aux
familles et à toutes celles et ceux que la prison concerne, dérange,
révolte…

D’autre part, le site est désormais un outil qui permet de suivre de
manière plus régulière l’actualité des prisons, des tribunaux , des centre
de rétention dans une perspective critique.

Durant les deux semaines qui viennent, nous vous invitons à suivre le
procès de l’évasion de la centrale de Moulins (2009) qui se tient aux
assises de Lyon du mardi 2 avril au vendredi 19 avril.

L’un des coaccusés, Christophe Khider, qui n’est pas libérable avant 2045
avant même le verdict de ce procès, voudrait profiter de cette occasion
pour dénoncer publiquement les peines d’élimination sociale qui sont
prononcées dans les tribunaux, pour dénoncer la torture blanche et
l’isolement que subissent les longues peines en France.

L’équipe de l’Envolée sera sur place pour donner le plus d’échos possible
à ce procès.

N’hésitez pas à entrer en contact avec nous :
contact@lenvolee.fr,
L’Envolee, 43, rue de Stalingrad, Montreuil

le nouveau site :
http://lenvolee.net

Si notre journal apparait dans les liens de votre site internet ou votre
blog, merci de bien vouloir changer l’adresse du lien.

A bientôt dans le brouillard du web ou dans le monde réel, celui du
papier, celui du béton, des barreaux, celui des luttes.

La rédaction de l’Envolée

Des nouvelles de « l’histoire de » Labège

mars 13th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Un an et demi qu’on nous emmerde,
des nouvelles de l’affaire de Labège

Le 14 mars aura lieu le procès pour les refus d’ADN suite aux arrestations du 15 novembre 2011. C’est le moment pour nous de faire un petit point sur plus d’une année sous mains de justice. Plus d’une année d’écoute, de filature, de contrôle judiciaire… bref des mois d’emmerdes. Des emmerdes pour les personnes directement impliquées dans l’affaire mais aussi tou.te.s leurs proches, ami.e.s et connaissances.
Nous prenons la parole, nous qui aimerions nous occuper de bien d’autres choses que d’accusations fumeuses et de leurs conséquences.

Mais pourquoi tout ça au fait ?

Le 05 juillet 2011, en fin de matinée, un groupe d’individu.e.s s’est invité dans les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) à Labège (31). Iles y sont resté le temps de signifier à cette institution, et à son personnel, le dégoût qu’elle leur inspire. En solidarité avec les jeunes mutin.e.s qui ont osé se révolter en mai de la même année dans l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur, co-géré par l’Administration Pénitentiaire (AP) et … la PJJ.
Une enquête est immédiatement ouverte. Dès le 13 juillet, le procureur de la république Valet nomme Didier Suc, juge d’instruction pour cette affaire. Il s’agit d’une information suivie contre X, pour des faits de :
Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens à Labège le 5 juillet 2011
Violence commise en réunion sans incapacité à Labège le 5 juillet 2011
Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion à Labège le 5 juillet 2011
Lisons donc : tags, déversement de lisier et insultes. C’est dans ce jargon, une fois digérés par la justice, que sont retranscrits et donc criminalisables des moyens évidemment légitimes d’affirmer sa solidarité avec celles et ceux qui se révoltent.

Les quatre premiers mois de cette enquête sont soldés par une opération massive de gendarmerie à Toulouse, le 15 novembre 2011. Les flics ont perquisitionné sept lieux de vies, interpellé une quinzaine de personnes et embarqué un paquet d’affaires. Sept personnes sont mises en garde-à-vue, six sont présentées au juge d’instruction. Cinq d’entre elles sont mises en examen, quatre atterrissent directement à la Maison d’Arrêt de Toulouse-Seysses pour 2 à 3 mois de détention provisoire. La cinquième est dehors, sous contrôle judiciaire. La sixième reste « libre », avec un statut de témoin assisté. Et la septième est lavée de tout soupçons grâce à un alibi béton et vérifiable.
Jusqu’à aujourd’hui, aucune avancée, aucune nouvelle, aucune convocation, rien, juste une menace diffuse pour les présumé.e.s coupables de retourner en prison, pour leurs proches d’être associé.e.s à cette affaire et pour tout le monde de voir les flics débarquer dans nos maisons. On sait aussi que cette instruction sert à venir piocher des infos sur tout un tas de personnes « affiliées » à la mouvance fantoche ultra gauchiste toulousaine, et qu’on a écopé d’une surveillance continue de tous les espaces et acteur/ices de luttes pour une durée indéterminée.

Crachez ici !

Aujourd’hui c’est le procès du refus d’ADN. C’est la punition pour avoir refusé le fichage systématique. Triste ironie quand on sait que ce refus à officiellement justifié les placements en détention provisoire alors que les ADNs ont quand même été pris sur les gobelets, fourchettes et mégots utilisés pendant les GAV. Viendront donc à la barre les cinq mises en examen, le témoin assisté et la personne mise hors de cause. Les raisons de ce refus sont connues mais nous pouvons les répéter encore.
Nous constatons que le prétexte de la preuve ADN sert une volonté de fichage généralisé de la population entière. Cette découverte scientifique qui consiste à attribuer un profil unique à chaque être vivant est tellement complexe qu’elle en est opaque. C’est évidemment plus simple de nous faire accepter des choses quand on y comprend rien. On nous a d’abord dit que c’était pour ficher les « vrai.e.s criminel.le.s », les « dangereux/dangeureuses », or ce sont près de 3 millions de personnes qui sont maintenant inscrites à vie dans le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques. Pas de présomption d’innocence pour ces gens, il y a les parfait.e.s et les autres, celles et ceux qui sont déjà passé.e.s par la case GAV.
Et ça ne s’arrête pas là, ou plutôt ça n’a pas vraiment commencé par là, les animaux non humains sont eux aussi fichés. Chaque être vivant peut donc être identifié, géré dans une base de données, intégré dans un calcul de statisticien, contrôlé et tracé. Un énorme marché presque intarissable car il y aura toujours de nouvelles personnes qui naissent et des nouveaux nés animaux. Concepteurs de logiciels de gestion, fabricants de matériel de prélèvement et matière grise de labo s’en frottent les mains.
Outre l’aspect économique, être fiché individuellement ne concerne pas que nous. Nos parents et enfants sont directement mis dans la case « de la famille d’un.e présumé.e coupable » grâce à certains marqueurs qui constituent notre profil génétique. Se dire qu’on peut passer entre les mailles du filet pour s’en sortir un peu moins pire devient presque impossible. On friserait presque la récidive si nos aïeul.le.s ont commis des broutilles hors du cadre légal. Au final, tout le monde est fiché, pas que les « coupables », pas que les « suspecté.e.s d’un jour », pas que les « témoins » comme la police et la justice tentent de le justifier.
Refuser que des mecs ou des nanas en bleu nous mettent un coton tige dans la bouche est assez facile, en assumer les conséquences fait un peu peur. On s’expose alors à des procédures judiciaires, autre espace opaque et inquiétant de l’arsenal répressif. On nous dit 15OOO euros d’amende et un an d’emprisonnement. En réalité les personnes qui ne sont pas relaxées pour ce délit, car ça arrive plus souvent qu’on ne le croie, écopent souvent d’une amende ou de peine avec sursis. Mais même si on encourt des peines légères, être reconnu.e coupable de ce délit veut dire risquer la récidive à chaque GAV. Quelque soit la suspicion de délit pour lequel on y est amené. Et plus on sera nombreu.ses.x à refuser, plus ce sera difficile de nous poursuivre…

Parmi les épées de Damoclès qui planent au dessus de nous, il y a donc ce procès pour refus de prélèvement des empreintes génétiques, mais il y a aussi l’instruction et ses mesures coercitives, le contrôle judiciaire en est une.

Du contrôle, judiciaire, mais pas que…

Pendant que le Didier Suc cherche suffisamment d’éléments pour justifier 20 mois d’enquête, les cinq mis.e.s en examen sont sous contrôle judiciaire. Cela va de l’obligation de résider chez les parents, de pointer toutes les semaines au commissariat, à l’interdiction de se voir et de sortir du territoire. Ces mesures restrictives ne sont pas les mêmes pour tout le monde, une incohérence de plus qui prouve le caractère aléatoire et opportuniste de cette justice. Évidemment, elle tente encore d’isoler, d’atomiser et d’éviter toute réaction collective face à des accusations. S’institue alors la temporalité de l’instruction, faite d’immobilisme et de longue attente où un des moyens pour mettre en place un rapport de force passe par le juridique. Des demandes d’aménagement et de main levée de contrôle judiciaire sont répétées, le juge d’instruction et le parquet maintiennent la pression. Une fois de plus on voit une procédure basée sur des intimes convictions de juges et de procureurs voulant absolument faire peur et faire réfléchir à deux fois avant de lutter. Prouver que des gens sont coupables ou innocents ne les intéresse que très peu. Susciter l’immobilisme et le formalisme, voire la résignation de tou.te.s les pauvres et les agité.e.s, en revanche leur tient à cœur. Rester solidaires et faire bloc ensemble est un autre moyen de lutter face à la machine judiciaire et ne pas trop se laisser écraser.
On vous tiendra au courant quant aux suites de ces démêlées judiciaires même si nous n’en n’attendons rien.

Nous ne sommes pas les seules dans cette situation, nous sommes bien conscien.te.s que nous avons les moyens de nous exprimer, dans certains réseaux et de demander de la solidarité. On aimerait juste que ces histoires judiciaires, concernant un certain milieu, ne nous fassent pas oublier la somme énorme de personnes qui se prennent la massue du code de procédure pénale dans la gueule.

Un gros big up à elles et eux.

« La justice nique sa maire, le dernier juge que j’ai vu
avait plus de vices que le dealer de ma rue… » 
ou
,
On les emmerde 

Des proches des inculpé.e.s de Labège.

[Saint-Etienne & sur les ondes] Le 4 mai 2013 : du son contre la prison.

mars 13th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

DuSonContreLaPrison

Du son contre la prison est un événement organisé par un collectif informel anti-carcéral.

Le concert aura lieu le samedi 4 mai 2013 à partir de 20 heures à Ursa Minor à saint-étienne avec :

SINGE DES RUES
PREMIÈRE LIGNE
LES ÉVADÉS
et des mix

Il sera retransmis en direct sur plusieurs radios associatives afin que les prisonniers et prisonnières puissent le suivre de 21 heures à minuit.

Envie que ça nique la censure, que ça existe en dehors du bon vouloir de l’administration pénitentiaire et de son contrôle, envie de gueuler notre haine de ces putains de murs et notre solidarité aux prisonniers…

Concert retransmis en direct sur Radio Dio 89.5FM à saint-étienne et sur une dizaine d’autres radios associatives locales, afin d’être entendu dans les prisons.

plus d’infos : http://www.myspace.com/dusoncontrelaprison
Faites tourner l’info dans votre ville !

Où ? Ursa Minor – Site Mosser
11 rue de l’égalerie
quartier bellevue st-étienne

Entrée : 5euros + adhésion prix libre

Contact : dusoncontrelaprison@yahoo.fr

[Bourg en Bresse] Récit d’un prisonnier du centre de détention

mars 13th, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Voici un témoignage d’un prisonnier incarcéré actuellement au centre de détention de Bourg en Bresse lu sur Indymédia Grenoble

Il parle de la misère que font les surveillants aux prisonniers qu’ils ont dans le collimateur. Il raconte comment, suite à une projection en cours de promenade pour laquelle ils n’ont pu sanctionner personne, l’AP l’a déclassé [1] puis lui a refusé systématiquement ses demandes de permissions et de libération conditionnelle.

Il parle également d’un prisonnier soupsçonné d’avoir ramené du cannabis après un parloir, mais que les matons n’ont pas pu coincer, et qu’ils ont tabassé puis jeté au mitard. Récit de résistances quotidiennes, et de la répression qui les accompagne mais ne les étouffe pas.

Récit de la banalité insupportable de l’enfermement, pour en finir avec toutes les prisons.

Les embrouilles qu’ils m’ont fait c’est suite à un truc qui s’est passé en cours de promenade. C’était un matin, il y avait du monde, on était plusieurs. Et il y a eu un mouvement, il y a eu des projections [2]. Ils ont cru que c’était moi qui avait récupéré la projection.

Ils m’ont amené direct au mitard de force, j’ai dit que c’était pas moi et ils ne voulaient rien savoir, seulement trois jours après ils m’ont fait passer au prétoire [3], et là t’es devant eux tu t’expliques, ils regardent les caméras, et à ce moment là ils ont vu que je n’avais rien à voir dans cette histoire.

En fait la personne n’était pas identifiable parce qu’elle s’était dissimulée.

Les chefs voulaient que quelqu’un paye sur ce coup là, et dès que je suis revenu en bâtiment, on m’a dit que j’étais déclassé. J’ai demandé pourquoi, j’ai lu leurs raisons, et c’est pas valable, ils peuvent pas me déclasser par rapport à un truc qui s’est passé en promenade. Le chef m’a dit “bein on fait comme on veut”, en gros je te fais payer.

Ils ont utilisé ce truc, qui était sur le rapport, alors que quand je suis sorti du mitard j’ai eu une levée de prévention, c’est à dire qu’ils n’avaient rien contre moi parce qu’il y avait un vice de forme, ils ont dû annuler toute l’histoire.

Et apres ils m’ont fait chier, par exemple ils m’ont refusé les permissions de sortie que j’ai demandées, pour des motifs à la con, ils m’ont dit que ça ne faisait pas deux mois que j’étais sorti du mitard. Normalement tu dois attendre un mois, mais là ils me l’ont refusée pour ce moif. La fois suivante, deux mois après [4], ils me l’ont encore refusée parce qu’ils ont dit que c’était une commission où ils disaient combien de RPS [5] j’avais et que je pouvais pas faire une demande de perm en même temps. Apres je me suis renseigné, ça n’a rien à voir ! Tous ces papiers je les ai gardés, même si ça sert à rien.

Là, ça fait 6 mois que j’attends pour ma demande de conditionnelle, pour rien ! Il y a deux mois de ça je suis passé devant ma SPIP [6], elle m’a dit qu’elle allait me faire passer en commission pour le bracelet, ça fait un an que je suis prêt au niveau des dossiers, j’ai tout ce qu’il faut !

J’attends, et puis elle me dit que non finalement elle va me faire passer à la prochaine commission. Et là ils m’ont refait pareil, ils repoussent encore et encore.

C’est pareil pour plein de gens, ils repoussent tellement qu’à la fin ça sert à rien. C’est un peu complique tous ces trucs, mais en fait le bracelet ça vaut le coup s’il te reste une longue peine. Mais s’il te reste seulement quelques mois, le temps qu’ils fassent leurs dossiers, que tu leur donnes les papiers etc, ça vaut même plus le coup, tu sors libérable et voilà. Parce que quand t’es dehors avec un bracelet c’est des contraintes super fortes, par exemple faut que t’ailles bosser et si t’arrives en retard ils peuvent te remettre dedans pour ce simple fait, il y a un tas de trucs super stressants.

T’as pas de liberté dans ces conditions, au moindre truc faut les appeler pour leur dire qu’il y a ci ou ça, que tu vas être en retard, s’il y a un bouchon ou quoi, c’est la vie quoi ! Mais la non, ça sonne à la maison, la police vient te chercher et tu finis en prison ! En fait ça va vite. Par exemple moi j’avais trouvé un patron il y a un an, mais eux ils nous font poireauter, bein au bout d’un moment ça tient plus, il n’y a plus de patron et voilà.

Ils ont leurs têtes, et puis ça tient aussi aux juges d’application des peines. Mais bon en général c’est la merde, la réinsertion on la fait tout seuls. Moi j’avais ce qu’il faut pour une conditionnelle, mais je sortirai à fond de peine, et voilà.

Là dernièrement, ils m’ont mis en régime fermé [7] sous le prétexte que j’avais menacé un surveillant. Ils m’ont laissé trois semaines en régime fermé, et j’ai aussi fait 8 jours de mitard pour cette histoire. Après le mitard, ils m’ont remis en régime fermé ! On était à deux en cellule, et à un moment ils nous ont dit que le sport avait été supprimé.

Franchement, quand on a appris ça avec mon collègue on a foutu le bordel, et ça a eu des résultats. Ils nous ont fait sortir du régime fermé, ils nous ont remis en détention ordinaire. Des fois quand tu fous le bordel ils te cabossent, mais des fois ça paye. Ils prennent la température, ils veulent voir si t’es vraiment énervé ou pas. Alors j’ai fini par retourner en détention mais du coup on voit que ça tient pas la route cette histoire de menace de surveillant, parce que dans leur logique, si tu as fait ça, ils ne te remettent pas avec le même.

Et là, encore tout récemment, il y a eu plusieurs fois des serrures qui ont été bouchées. Entre chaque aile dans les bâtiments, il y a des grilles de séparation, avec des serrures. Elles ont été bloquées, elles ne pouvaient plus servir. Nous on était en promenade, et quand on est remontés les surveillants nous ont bloqués dans des boxes minuscules où on était entassés, ils ne voulaient pas nous laisser repartir parce qu’il y avait eu ce sabotage des portes. Des gens ont commencé à gueuler, taper dans la porte pour sortir. Et peu de temps après, ils ont pris des personnes, et direct ils les ont amenés en régime fermé.

Sinon, il y a aussi des choses à dire par rapport à ce qui se passe ici. Il y a de gros problèmes au niveau des fouilles qu’ils font aux moments des parloirs. En fait ils disent qu’il arrêtent les fouilles [8], mais c’est pas vrai, elles sont de pire en pire.

Les fouilles, ils les font vraiment comme ils veulent. Il y a deux boxes, ils sont deux, ils te font passer un par un, à poil, ils te font tourner. Des fois il y a eu des altercations avec des gens, parfois pour rien, des gens se font taper, c’est arrivé à plusieurs détenus.

C’est arrivé par exemple à un ami à moi, et ça plein de gens l’ont vu. C’était il y a deux mois environ Ca se passait au moment de la fouille, donc après le parloir. Ils ont pensé qu’il avait quelque chose, lui disait qu’il n’avait rien, donc ils ont appelé leurs collègues, leurs renforts là, comme ils font tout le temps. Et là ils ont voulu mettre leurs mains là où ils n’ont pas à le faire, et c’est parti en cacahuètes. Ils ont tapé une alarme et ils sont venus à 15, 20, ça va vite !

Après ils sont sensés faire une fouille avec un brigadier, un chef, et après ils l’ont monté au mitard, pour le fouiller là bas. Et là ils ont vu qu’il n’avait rien, ils l’ont tapé tapé et tapé, et ils l’ont laissé 10 jours là bas. Il faut préciser qu’au mitard il n’y a pas de chauffage, et que quand il est sorti il avait encore des traces de coups. Le médecin est passé vite fait mais mon pote ne voulait pas le voir, et lui n’a pas insisté. A la fin il n’y a rien eu, pas de suite, rien.

Après, c’est tout le temps pareil, les surveillants profitent de leur pouvoir. Par exemple maintenant il y a une nouvelle loi qui dit que dans les cellules de mitard il y a un allume cigare, pour qu’on ait du feu. Bein ils nous mettent dans une cellule où il n’y en a pas, alors qu’à côté il y en une dans laquelle ils pourraient nous mettre, mais non. Mon pote est sorti du mitard, il continue à croiser les surveillants qui lui ont cassé la tête, ils ne se parlent pas trop, mais ça va pas plus loin. En fait ils savent aussi qu’ils ont fait une “petite boulette”. Ca se passe souvent comme ça, le mitard est en haut, il n’y a pas de caméras, c’est tranquille pour eux.

Quand ça s’est passé il y avait des gens autour qui l’ont vu mais qui n’ont rien fait, et même lui, il lui reste 6 mois à faire, et il va pas faire de vagues autour de ça. En fait il y a plein de gens qui sont dans cette situation ou qui ont vécu un truc comme ça. Je connais quelqu’un d’autre, qui a porté plainte, pareil pour une histoire de fouille suite à un parloir, ils ont pensé qu’il avait un truc, ils ont fait une sale fouille. Mais il n’y a eu aucune suite à cette plainte !

Après il y a aussi des histoires au niveau du sport. C’est les mêmes moniteurs de sport qui se partagent entre la maison d’arrêt et le centre de détention, ils changent les horaires super souvent, ça fait que plein de fois on n’a pas sport. Ca parait tout con mais quand t’a rien à foutre de la journée ce moment tu l’attends vraiment.

Aussi ici il y a une surveillante qui est mauvaise comme tout. Elle a vraiment fait des problèmes à plein de détenus, une quarantaine. Plein de gens ont fait des courriers à la direction en relatant sa manière de se comporter, pour qu’elle parte, mais ils s’en foutent, elle est là et voilà.

Il y a un climat assez raciste, des surveillants qui ont leurs têtes, certains qui jouent beaucoup le rapport de force. Au début quand on connait pas la prison, on essaye de pas faire trop de bruit, mais en fait plus on est gentils, plus ils nous mettent au mitard, ils veulent qu’on marche comme des moutons !

Par contre plus on leur fait des crises et plus ils nous laissent tranquilles. En gros il vaut mieux qu’ils te craignent.

un prisonnier

1 Le déclassement est le fait d’empêcher un prisonnier d’accéder aux ateliers de travail ou formations en détention. C’est une punition de l’Administration Pénitentiaire.

2 Les projections, c’est faire passer au delà des murs d’enceintes des objets à destination des prisonniers. C’est interdit, les personnes qui se font attraper en lançant des projections de l’extérieur peuvent être poursuivies en justice pour ce fait, les prisonniers qui se font attraper en récupérant des projections peuvent être poursuivis, à divers degrés, par l’AP.

3 Commission disciplinaire, tribunal interne à la prison qui sert à juger les prisonniers pour les “petites affaires”

4 Même si la persmission est refusée, il faut attendre un certain délai, le temps que la prochaine commission se réunisse, pour faire une nouvelle demande, ce qui rend toutes ces démarches très fastidieuses et longues.

5 Selon des savants calculs, chaque détenu bénéficie de remises de peines automatiques, c’est à dire qu’un certain nombre de jours par mois sont décomptés systématiquement de la peine prononcée. Mais cela peut être supprimé si le prisonnier n’a pas eu le comportement attendu par l’administration pénitentiaire.

6 Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation, travailleurs sociaux de la prison, qui des dires de nombreux prisonniers ne servent à rien, mais devant lesquels il faut quand même jouer le jeu de la réinsertion pour ne pas se faire mettre des bâtons dans les roues

7 En centre de détention, les cellules sont théoriquement ouvertes en journée. Mais dans son art de manier la carotte et le bâton, l’administration pénitentiaire a mis en place des régimes ouverts et fermés, où elle confine des prisonniers ( enfermés en cellule toute la journée ) selon sa volonté, pour les punir et les isoler. Ceci vient s’ajouter à d’autres punitions comme le confinement, le mitard, l’isolement, etc.

8 Jugées dégradantes, humiliantes ou attentatoires à la dignité humaine, les fouilles intégrales systématiques ont été interdites depuis la loi pénitentiaire de novembre 2009. De fait, elles sont régulièrement pratiquées, soit de manière aléatoire sur quelques prisonniers histoires de mettre la pression à tout le monde, soit de manière généralisée pour une période de trois mois reconductibles quand les surveillants trouvent sur un prisonnier un objet illicite (selon leur règlementation) après un parloir. Plusieurs prisonniers ont fait des recours en justice à ce sujet, et ces fouilles peuvent être des moments de forte tensions entre prisonniers et surveillants.

[Roanne] Lettre de Nabil Chakik depuis le quartier d’isolement

février 23rd, 2013 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

+ une lettre ouverte de ses proches

Voici la copie d’une lettre écrite début février 2013 par un prisonnier du centre de détention (CD) de Roanne à la Direction Interrégionale des services pénitentiaires (DISP), dans l’objectif d’être transféré. Voici en plus une lettre ouverte rédigée par certains de ses proches. Sa situation semble très dûre, typique de punitions exemplaires que sait infliger l’AP aux prisonniers qu’elle a dans le collimateur. Elle complète malheureusement les lettres, infos et témoignages que nous avons relayés ces derniers mois : à Roanne, des prisonniers ont protesté de diverses manières contre ce qui se passait en détention, et n’ont semble-t-il jamais été écoutés… L’ administration pénitentiaire a préféré mettre en place un climat de tensions, pressions et représailles diffuses à l’intérieur… Afin de saper toute volonté d’ouvrir sa gueule ? (voir à ce sujet de nombreux articles, notamment sur le site http://lenumerozero.lautre.net ou dans les numéros 33 et 34 du journal L’Envolée)

Espérons que cela ne marchera pas. Que lui, comme les prisonniers qui se bougent en général, et qui sont souvent durement réprimés, seront soutenus, entendus… Ne les laissons pas tous seuls face à l’AP !
Espérons aussi que dans ce climat, les autres prisonniers sauront être solidaires et ne le laisseront pas isolé.
N’hésitez pas à le soutenir (nous pouvons transmettre son adresse sur demande : emissionpapillon (arobase) riseup.net)

 

Lettre de Nabil (début février) :

« A l’attention du directeur de la Direction Interregionale des Services Pénitentiaires.

Monsieur le Directeur,

Je viens à vous une nouvelle fois, pour vous donner des informations sur mes conditions de détention et réitérer ma demande de transfert qui devient une urgence, une question de vie ou de mort !

Il y a un an et demi que je suis arrivé au CD de Roanne, ce qui devait m’aider dans mon projet professionnel, social et d’exécution de peine. A mon arrivée on m’a tenu le même discours. Avant d’arriver à Roanne, j’avais un projet professionnel et un logement, j’ai suivi les exigences du suivi socio-judiciaire qui m’est imposé, je n’avais aucun rapport d’incident. Il m’a fallu attendre un an avant d’avoir ma première permission employeur de 6 heures, soit deux ans après la possibilité de déposer une permission. Depuis je n’ai plus eu de permission et aucune aide ne m’a été apportée. J’ai perdu l’emploi que j’avais trouvé, un employeur ne peut pas attendre trois ans un employé.
Mes proches et moi-même, nous vous avions alerté sur ma situation dès mon arrivée à Roanne, et depuis ce que nous craignions s’est produit et je me retrouve à ne pouvoir mener aucun projet à bien.

De plus, dans l’étrange climat existant au sein du CD de Roanne, je subis acharnement et pressions, qui d’ailleurs compromettent gravement ma santé. J’ai perdu une vingtaine de kilos, je suis sujet à des insomnies qui peuvent durer plusieurs jours, je suis sujet à des angoisses, vertiges, malaises vagaux, migraines, douleurs dorsales violentes et incurables selon le médecin, ma vue baisse de jour en jour et mon état psychologique en est gravement menacé, vivant chaque jour dans la peur de vos agents qui me semblent chercher à m’assassiner.
Lors d’un entretien après un rapport d’incident le 14 novembre 2012, pour différentes clés USB (ndlr : la possession de clés USB est interdite en détention) sur lesquelles on pouvait trouver de la musique et différentes émissions de radio, dont une qui parlait d’une plainte déposée contre la maison d’arrêt de la Talaudière concernant les conditions indignes de détention de cette maison d’arrêt, plainte encore en cours actuellement (ndlr : nabil a déposé plainte en mai 2011 contre la maison d’arrêt de saint-étienne au sujet des conditions de détention), Monsieur Simon, lieutenant du bâtiment D, en la présence de Monsieur Arnoud, major du bâtiment D du CD de Roanne, m’a interpellé à ce sujet et m’a très clairement fait comprendre qu’ils n’aimaient pas ces manières de faire, me menaçant par ces termes : « Vous pouvez être un chien enragé, nous serons des loups avec vous ! ». Sur quoi j’ai demandé si c’était des menaces, à quoi il a répondu : « Non, une promesse ! ». Je crois que les mots sont dits et que l’on veut me faire payer cher mon comportement vis-à-vis de ma plainte de la Talaudière.

Depuis je subis des fouilles régulières, tous les quinze jours en moyenne, mes courriers me parviennent avec un retard pouvant aller jusqu’à un mois, de nombreux de mes courriers sont censurés sans raison valable et sans que l’on m’en donne connaissance.

Le 15 janvier 2013, une fouille de cellule est organisée par Monsieur Simon, lieutenant du bâtiment D, mes courriers sont fouillés, certains me sont confisqués. Le 16 janvier 2013 à 15h30, je suis placé à l’isolement pour une durée de 3 mois, pour des raisons confuses et obscures. Le soir même à 18h45, voyant que les surveillants ne m’ont pas remis mes affaires, surtout de quoi écrire et de quoi fumer, j’appelle à l’interphone. Un agent me répond d’un ton menaçant et me disant que j’attendrai demain, ne voulant pas attendre et à bout d’une journée difficile, je m’entaille le poignet à deux reprises, le surveillant intervient, reste derrière la porte et me dit de lui montrer mon poignet, ce que j’exécute. Sa réponse est que je peux attendre demain. (Après avoir vu le médecin, ça sollicitera trois points de suture). Voyant que le surveillant ne veut rien entendre à ma détresse, je m’ouvre le torse à deux reprises, ce qui sollicitera l’intervention du brigadier qui décidera de me donner mon tabac et de me faire voir à un médecin, médecin que je verrai à 20h45. Soit deux heures après m’être entaillé de 15 points de suture. Je ne récupérerai mes affaires que deux jours plus tard.

Le 30 janvier 2013, je passe en commission de discipline pour les clés USB et de la résine de cannabis. Je suis placée suite à cette commission de discipline pour six jours au quartier disciplinaire (mitard).

Le 2 février 2013, j’avais parloir à 14h avec Melle… Parloir auquel j’avais droit, et accordé par Madame Petit, directrice adjointe du CD de roanne. A la grande surprise de mon amie et moi-même, ce parloir a été supprimé. Mon amie, qui s’était déplacée d’une centaine de kilomètres, s’est vu refuser le parloir à son arrivée. Voyant que l’heure tournait et que je n’avais toujours pas mon parloir, j’ai appelé le surveillant, qui m’a répondu que je n’avais pas de parloir aujourd’hui. Il a fallu que je menace de foutre le feu à la cellule ou que je me suicide pour voir un brigadier, après lui avoir expliqué la situation et avoir insisté longuement sur mon droit. Après s’être renseigné et après vérification de prise de parloir, le parloir a été accordé au deuxième tour (15h45). C’est l’une des nombreuses attaques portées contre mes proches et moi.

Le 4 février 2013, je sors de cellule disciplinaire. À mon arrivée en cellule au QI, je découvre ma cellule en désordre, preuve d’une fouille survenue en mon absence, du café et divers produits dont j’ignore l’origine ont été déversés sur le sol et mes serpillières m’ont été retirées de la cellule, il m’a fallu en réclamer une que l’on m’a prêté jusqu’à midi ! Je n’ai répondu à aucune attaque sur ma personne.

Le 5 février 2013 on me restitue ma chaîne hi-fi après vérification de cet objet. Cette chaîne hi-fi est constituée de 3 enceintes, deux seulement me sont rendues et en présence du surveillant qui me le remet le fait constater et fait constater le fonctionnement, hors le fonctionnement n’est pas bon et la chaîne hi-fi ne fonctionne que partiellement. Je la fais renvoyer par le surveillant l’ayant amenée afin d’avoir réparation.

Comprenez Monsieur Le Directeur que je ne pourrai tenir longtemps dans des conditions de détention dignes de la torture. J’ai peur que vos agents m’assassinent, un jour où ils auront été trop loin dans leur torture et que j’aurais réagi. Car je vous préviens aussi que pour l’instant je n’ai pas réagi, à aucune provocation de vos agents. Mais lorsque je me serai décidé à réagir se sera par la plus grande violence, je préfère mourir en me défendant, plutôt que de subir plus longtemps de telles tortures.

Dans l’immédiat je vous demande mon transfert dans les plus brefs délais, surtout avant que la situation n’échappe à tout le monde. Ma mère a de gros problèmes de santé (cardiaques), je vous prie de prendre en considération cet élément dans votre affectation de transfert me concernant.

Dans l’attente d’une réponse rapide de votre part, veuillez agréer mes salutations. »

Nabil CHAKIK

Une lettre ouverte de la part de proches de Nabil :

« Le 12 février 2013,

Nous avons écrit à de multiples reprises l’administration pénitentiaire au sujet de la situation de notre ami Nabil. Sans jamais aucune réponse ni réaction. Alors, nous adressons cette lettre à toute personne qui voudra bien la lire et la relayer, en espérant que cela permettra de faire savoir comment l’AP s’acharne sur lui et de faire évoluer sa situation. Nous avons bien conscience que son cas n’est pas unique et souhaitons bon courage à tous les détenus subissant ce genre de choses, et à celles et ceux qui les aiment !

Depuis des années, nous avons pu observer à quel point l’incarcération est destructrice. Nabil avait pourtant un parcours carcéral qui semblait plutôt « normal ». Après d’autres incarcérations qui avaient été plus « tumultueuses », il faisait tout pour éviter les soucis avec l’AP (et pourtant c’est parfois difficile !). Il faisait des projets de sortie dans lesquels nous le soutenions : il souhaitait demander une libération conditionnelle pour mener à bien un projet de maraîchage. Ensemble, nous lui avions trouvé un logement et un employeur. Il n’a jamais été soutenu par les juges, SPIP, etc. et n’a obtenu que des refus. Ce qui est profondément déprimant et révoltant.

Depuis des mois, il subit ce qui nous semble être un acharnement particulier, une situation de plus en plus hardcore. Certains surveillants lui mettent régulièrement la pression, voire le menacent. Il subit des fouilles répétées que nous qualifions de harcèlement. Quelques objets trouvés lors de ces fouilles (Lettres ? Clés USB ? Une machine à tatouer bricolée ??? …) semblent avoir finalement fourni le prétexte d’un placement à l’isolement. Notre ami est au fond d’un couloir dont on a l’impression qu’on n’atteindra jamais le bout, on nous éloigne de plus en plus, de jour en jour. C’est intenable.

Au quartier d’isolement, il est enfermé en cellule toute la journée, seul, sans voir personne, sauf les surveillants, quelques fois dans la journée. Il voit de temps en temps le personnel médical. Qui ne semble d’ailleurs « pas inquiet » quand une personne qui pèse aujourd’hui 51 kilos en a perdu 15 au cours des derniers mois, quand une personne en est venue à sa taillader le torse pour qu’un surveillant lui restitue ses affaires alors que c’était son dû.
Il est en isolement strict, il n’a le droit de parler à personne, de voir personne. Il a accès quelques heures par jour à une « salle d’activité »… où il n’y a pas d’activités pour une personne seule ! Il y a un babyfoot, histoire de lui rappeler à quel point il est seul !
L’accès à un livre de bibliothèque est compliqué par des procédures extrêmement complexes puisqu’il n’a pas le droit de voir le bibliothécaire. La « cour de promenade » semble être une farce : un minuscule carré de quelques mètres aux murs très hauts et plafonné de grillages. Il refuse d’y aller. Quoi de plus compréhensible ? Ce n’est pas un endroit pour prendre l’air.
Il ne peut pas se procurer le minimum vital : les mandats que nous lui envoyons mettent dix jours à lui parvenir. Comme la plupart de nos lettres.

Heureusement, les parloirs sont maintenus (même s’ils se déroulent dans des cabines spéciales, minuscules, avec dispositif de séparation et avec toute une mise en scène ultra sécuritaire quand il y est amené, heureusement qu’on en rit !).
Quand il arrive au parloir, il a du mal à parler car il ne parle plus de la journée, avec personne. (Sauf quelques surveillants, trois fois par jour.) Ces moments sont extrêmement précieux pour lui et pour nous.
A trois reprises des surveillants ont posé des soucis pour l’entrée au parloir. Ils lui ont dit, ou ont dit à la personne venue le visiter, qu’il n’avait pas de parloir, que le rendez-vous n’était pas inscrit, ou annulé. Ce qui était faux. Nabil a du insister à chaque fois, étant persuadé qu’il avait bel et bien un rendez-vous et qu’il y avait droit.
Nous n’avons pas compris pourquoi cela s’était produit. Mais ce que nous savons, c’est que ces parloirs sont les seules choses qui le rattachent au monde, ils sont vitaux pour lui, mais aussi pour ceux et celles qui l’aiment. Le priver de cela, c’est vraiment tenter de lui faire péter les plombs.

Notre ami nous a dit pour la première fois qu’il avait peur des surveillants, nous prenons ça très au sérieux. Certains l’ont provoqué, menacé, essaient de le pousser à bout. Ils profitent de sa situation : complètement isolé face à eux, comment se défendre et être soutenu ?

Il nous semble que certains surveillants cherchent des personnes à punir, coûte que coûte, suite aux évènements survenus dans cette prison. Est-ce que Nabil est une cible idéale parce qu’il a porté plainte contre la maison d’arrêt de La Talaudière ? Parce qu’il a parfois écrit publiquement au sujet de la prison et de ce qu’il en pensait ? Parce qu’il exprime parfois ce qu’il pense un peu fort en détention ? Nous partageons ses positions et avons compris à quel point c’était dangereux, mais vital, d’exprimer son avis en prison, de ne pas toujours se laisser faire.

Pour l’instant, Nabil a réagi avec les mots et exigé que les droits lui soient appliqués « normalement ». Quand il s’est senti poussé à bout, il s’en est parfois pris à lui-même pour exprimer sa protestation, ce qui est inquiétant. Mais c’était un moyen de ne pas réagir directement aux provocations pénitentiaires.

Nous nous sentons parfois bien seules et impuissantes face à cette situation, alors nous pensons à tous ceux et toutes celles qui subissent pareil, voire bien pire. Nous ne baisserons pas les bras. Nous espérons que d’autres (amis ou inconnus, de dedans ou de dehors…) seront solidaires.

Son avocat a déposé un recours au tribunal administratif afin de le faire sortir de l’isolement. »

Des proches de Nabil .

lu sur le numéro zéro