[Saint-Etienne & sur les ondes] Les 4 et 5 mai : du son contre la prison.

avril 30th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Du son contre la prison est un événement organisé par un collectif informel anti-carcéral qui aura lieu à Saint-Étienne. Un débat sur les luttes contre la prison le 4 mai à 19H à La gueule noire. Un concert de rap le 5 mai à Ursa Minor avec RPZ, Taïbox, Fils du béton/Missah et Dj Docteur Larry. Ces événements seront retransmis en direct sur plusieurs radios associatives afin que les prisonniers puissent les suivre. Envie que ça nique la censure, que ça existe en dehors du bon vouloir de l’administration pénitentiaire et de son contrôle, envie de gueuler notre haine de ces putains de murs et notre solidarité aux prisonniers…

 

Le succès de cette tentative dépend de l’audience qu’elle aura dans les taules. N’hésitez pas à faire passer le mot dans les villes où le concert sera retransmis, à coller des affiches (téléchargeable dans le blog) aux environs de la prison, à distribuer des flyers aux parloirs, à en parler à vos ami-e-s incarcérées, à vous en faire l’écho sur les radios locales. Écrivez à dusoncontrelaprison@yahoo.fr si vous souhaitez recevoir la version numérique des flyers. Ceux-ci sont adaptés en fonction de la ville, radio et taules couvertes.

 

 


[Toulouse] Soirée de soutien samedi 20 avril

avril 18th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

[Millevaches] Concert de soutien samedi 31 mars

mars 16th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

C’était hier…

En 2002, le projet de construction, par la loi Perben, d’Établissements Pénitentiaires pour Mineurs (EPM) s’était heurtée à une vive opposition de collectifs d’éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) ainsi que des opposants aux lois sécuritaires en général et à la destruction du droit des mineurs (abaissement à dix ans de la responsabilité pénale) en particulier. De nombreuses actions eurent lieu dans les villes où était prévue la construction d’un EPM.

Mais aujourd’hui…

La réalité des conditions de vie dans ces lieux n’a pas tardé à donner raison à leurs opposants : suractivité (des journées de 12 heures partagées entre des activités scolaires et d’animation imposées), temps collectifs fréquents imposés qui provoquent des tensions entre jeunes, et avec les surveillants (éducateurs et matons), éloignement de la famille aggravé souvent par des transferts punitifs dans d’autres régions, « unités strictes » correspondant au mitard des prisons d’adultes.

En conséquence, en 2008, soit un an après l’ouverture de ces établissements, on dénombrait déjà, pour 160 mômes incarcérés, 72 tentatives de suicide : dans les démocraties modernes, on ne pend plus les enfants mais on réunit toutes les conditions pour qu’ils le fassent eux-même. Les ERIS (matons cagoulés) sont intervenus plusieurs fois pour mater des début de révoltes collectives, comme celle qui eut lieu à l’EPM de Lavaur en mai dernier.

Tout est rassemblé ici pour que les mômes pètent les plombs, et d’ailleurs même les matons pourtant aguerris aux pires modes de détention, ne tiennent pas  et demandent leur mutation au bout de 6 mois.

Une drôle de grève…

Au printemps dernier, les éducateurs de la PJJ travaillant en EPM se sont mis en grève. Leurs revendications : hausse des salaires, reconnaissance de la pénibilité de leur travail, formation au suicide, condamnations des violences des jeunes incarcérés… Aucun rejet de l’enfermement des mineurs : ce qui n’a rien d’étonnant vu que, face à l’opposition des éducateurs en 2002, la PJJ en avait recruté des nouveaux, qu’elle avait formé en six mois. Difficile dans ces conditions de se solidariser avec leur lutte corporatiste, identique à celle des matons, qui fut largement relayée par les médias tandis que l’existence même des EPM n’était plus publiquement remise en cause.

Aujourd’hui comme hier, agir contre les EPM…

En juillet, à Labège, près de Toulouse, un groupe de personnes entre dans les locaux de la direction régionale de la PJJ, déverse sur les bureaux du lisier et redécore les murs avec des slogans condamnant les EPM, et en solidarité avec les jeunes mutins de Lavaur. En novembre, à Toulouse six personnes soupçonnées d’avoir participé à cette action sont arrêtées. Quatre seront incarcérées, une placée sous contrôle judiciaire et la dernière sous le statut de témoin assisté. Cette action, qu’elle ait été commise ou non par eux s’inscrit dans la lutte contre les EPM dont nous sommes solidaires.

Concert de soutien aux inculpés,
Au Croulag, Peyrelevade (19),
Samedi 31 Mars, 21h

 

 

Même pas peur ! (Lucioles n°6)

mars 1st, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Extraits du numéro 6 de Lucioles, Bulletin anarchiste de Paris et sa région:

Bref retour sur l’enfermement des mineurs en France

Que la société doit aimer ses enfants pour les châtier avec autant d’application ! Depuis l’ordonnance de 1945 qui créait les tribunaux pour enfants et avec eux la notion modernisée de « délinquance juvénile », l’État n’a eu de cesse de créer des structures ayant pour but d’encadrer, d’éduquer et surtout de mater ceux que ses différentes institutions, en premier lieu l’école, n’avaient pas réussi à mettre sur le « droit chemin ». Certes on ne pouvait plus alors, dès le plus jeune âge, se retrouver au contact de prisonniers majeurs ou être envoyé au bagne mais il était toujours possible d’être placé dans des quartiers spécifiques des maisons centrales ou maisons d’arrêt ou encore dans des établissements combinant suivi psychiatrique, emplois du temps fixes et sanctions punitives pour les plus récalcitrants. Le pouvoir prétend alors vouloir venir en aide à ces « jeunes désemparés » dans le cadre de ce qui s’appelait l’Éducation Surveillée. Ainsi se succédèrent pendant plus de 40 ans une pelletée d’institutions, répondant toutes à une glorieuse mission éducative qui refuse de s’admettre comme une « punition » mais se voit au contraire comme une seconde chance donnée à ces « délinquants » incompris : les Institutions Spéciales d’Éducation Surveillée (ISES), les Centres d’Observation Publique de l’Éducation Surveillée (COPES), les Centres d’Observation des Mineurs (COM), les Centres Fermés d’Observation (CFO), les Unités Éducatives à Encadrement Renforcé (UEER), puis les Centres Éducatifs Renforcés (CER). Autant de structures répressives/éducatives qui tout en changeant de nom gardèrent la même fonction, et qui finirent par être placées au début des années 90 sous la tutelle de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) qui dépend du ministère de la Justice.
Au début des années 2000, le gouvernement promulgue la loi Perben dite « d’orientation et de programmation de la justice ». Celle-ci permet entre autre de retenir et de prendre des sanctions pénales à l’encontre de mineurs de 10 à 13 ans et de les placer à partir de 13 ans en détention provisoire. C’est dans le cadre de cette loi que sont créés les Centres Éducatifs Fermés (CEF) qui « accueillent », en d’autres mots enferment, des mineurs de plus de 13 ans qui font l’objet d’une mesure de placement doublée d’une décision de mise sous contrôle judiciaire ou d’un jugement prononçant une peine d’emprisonnement assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve. Quarante-quatre de ces centres voient ainsi le jour (pour un total de 500 places) où sont envoyés en priorité les « multirécidivistes », auteurs de vols, de trafics de drogue ou d’agressions sexuelles ainsi que ceux qui n’ont pas réussi à « s’adapter aux moyens éducatifs ». Bien qu’il soit assorti d’une peine d’emprisonnement, le placement dans ce genre de centres se présente comme une alternative à celle-ci. L’école obligatoire et l’encadrement permanent par des éducateurs dans un environnement clos se veulent encore une preuve de la bienveillance de l’État à l’égard de ses chères têtes (rarement) blondes.
Quant à ceux pour lesquels la vieille hypocrisie du modèle éducatif « classique » semble être une réponse trop douce, l’Etat leur mettra les points sur les i. Avec la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance et la mise en place des Établissements Pénitentiaires pour Mineurs (EPM) qui s’en est suivie, l’État ne laisse aucun doute concernant la manière dont il entend traiter ces « délinquants juvéniles ». Ainsi, il est maintenant possible de prononcer des peines de prison à l’encontre de mineurs de 13 à 16 ans qui peuvent valoir jusqu’à la moitié de la peine encourue par les majeurs et de ne pas appliquer« l’excuse de minorité » pour les mineurs de plus de 16 ans, notamment ceux accusés de violence avec récidive, donc de leur faire subir des peines similaires à celles des adultes.
Le pouvoir s’appuie également, comme il a l’habitude de le faire, sur quelques affaires très médiatisées. Le 21 novembre dernier, les charognards du gouvernement ont profité du « scandale » suscité par un énième fait divers sordide ayant eu lieu en 2010 pour faire en sorte que tout mineur soupçonné de « crimes graves » soit maintenant systématiquement placé en Centre Éducatif Fermé. Peu de temps après, ils ont en plus annoncé la mise en place de 20 nouveaux CEF d’ici 2015. Le PS, toujours prêt à surenchérir au banquet de l’horreur, préconise quant à lui d’en doubler carrément le nombre.
Pour en revenir aux EPM, il s’agit d’établissements gérés conjointement par la PJJ et l’Administration Pénitentiaire (AP), appelés à remplacer les Quartiers pour Mineurs (QM) des Maisons d’Arrêt. Il existe actuellement sept de ces établissements, comptant chacun soixante places, dans lesquels sont dispensés des cours à travers des ULE (Unités Locales d’Enseignement), permettant de passer des diplômes jusqu’au BAC. L’emploi du temps y est soigneusement segmenté entre cours, activités destinées à apaiser les tensions et à faire passer la pilule de l’enfermement, et bouclage en cellule. Il existe aussi plusieurs régimes permettant de dompter les prisonniers et de s’assurer du maintien de la discipline. Ils vont du « régime de contrôle », où le prisonnier est privé d’activités et doit rester en cellule, au « régime de responsabilité », qui permet en cas de « bonne » conduite de disposer d’ordinateurs, de consoles de jeu, ou d’une salle de projection. Les entrevues régulières avec des éducateurs et des psychologues et la surveillance permanente des gardiens et des caméras remplissent les fonctions de contrôle, censées prévenir tout type de rébellion. Si les détenus sont finalement jugés trop récalcitrants, ils sont envoyés au mitard.
Au final entre les mesures de placement « classique » : Foyers et Centres d’Action Éducative (FAE et CAE), Centres Éducatifs Renforcés et « l’accueil » en CEF qui se veut un intermédiaire entre celles-ci et l’incarcération en EPM ou en Maison d’Arrêt, c’est un ensemble gradué de sanctions qui a été mis en place, chacune de ces taules représentant un palier dans la sainte croisade contre la « délinquance ». Dernièrement la loi a instauré un nouveau dispositif, à savoir le placement de mineurs (pour une durée de six mois à un an) au sein d’un EPID (Etablissement Public d’Insertion de la Défense), où ils doivent effectuer un stage de réinsertion sous l’encadrement de l’armée, avec la discipline qui va avec. Pour exprimer en chiffres cette croisade : autour de 800 mineurs se trouvent actuellement enfermés en France dont plus de 300 en EPM, ce qui signifie que les autres sont incarcérés dans les Quartiers pour Mineurs des Maisons d’Arrêt ; cela sans compter les quelques 500 placés en CEF qui ne sont pas officiellement considérés comme prisonniers. Ils sont ainsi en permanence contraints de subir la pression de cet univers de sanctions, de conseils de discipline et de formatage éducatif. Le rendement d’une telle machine à broyer s’estime d’ailleurs assez rapidement, pour en donner une idée : sur les 160 incarcérés en EPM en 2008, on dénombrait déjà 72 tentatives de suicides.
Tout cela n’a heureusement pas empêché des tentatives d’évasion d’avoir lieu. Certaines réussissent, comme à Marseille en février 2008 où deux détenus passent par les toits de l’EPM. D’autres resteront de belles tentatives comme à Lavaur le 13 juin 2009, où un adolescent disparaît au retour d’une activité en extérieur, ou encore le 2 mai dernier à Marseille où quatre détenus ont réussi à faucher les clés d’une matonne après l’avoir assommée et ligotée. Tout cela n’a pas non plus empêché la rébellion de s’exprimer, aboutissant parfois à de véritables mutineries comme ce fut le cas le 18‎ ‏juin‭ ‬2007‭ à l’EPM de Meyzieu ou le 7‎ ‏‭ ‬mai‭ ‬2011 à celui de Lavaur. Au cour de cette grosse révolte, à laquelle presque tous les détenus participent, des dizaines de cellules sont saccagées, des membres du personnel sont agressés, et des tentatives d’incendie ont lieu à plusieurs reprises. Le pouvoir n’a d’ailleurs pas hésité, pour mater pareil désordre, à faire appel aux ERIS (Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité), corps spécialement formé à l’intervention en milieu carcéral, dont la brutalité n’est plus à démontrer.
Mais la contestation ne s’exprime pas forcément que dans une opposition entre les détenus et leurs geôliers. Des actes de solidarité contre l’enfermement des mineurs ont aussi eu lieu à l’extérieur, comme l’occupation en 2006 du futur chantier de l’EPM d’Orvault,‭ ‬accompagnée d’une semaine d’actions,‭ ‬tractage massif,‭ ‬banderoles,‭ ‬affichages,‭ ‬tags.‭ ‬Les locaux de la PJJ ont été plusieurs fois cadenassés et repeints. Aussi, l’occupation rapide du chantier de l’EPM de Lavaur la même année au cour de laquelle des dégâts matériels sont causés. En juillet‭ ‬2007,‭ deux engins incendiaires sont déposés sur le chantier de l’EPM de Chaucaunin dont l’un détruit partiellement la cabine d’une grue. On se souvient aussi de l’entartage en novembre 2008 de la sous directrice de l’EPM de Lavaur alors qu’elle participait‭ ‬à une table ronde à Toulouse dans le cadre ‬de la Journée Nationale Prison. Ou alors de nombreux tags, notamment sur la mairie de Porcheville en 2007 après un rassemblement devant l’EPM de cette ville ou début 2011 sur les murs de celui d’Orvault, à la suite du suicide d’un détenu, où l’on pouvait lire « L’EPM tue ». ‏
Plus récemment, le 5 juillet 2011, une dizaine de personnes pourrissent les locaux de la direction inter-régionale de la PJJ de Labège, recouvrant les murs, les bureaux et le matériel informatique d’un liquide composé d’urine et d’excréments. Le 15 novembre, suite à cette action, les gendarmes perquisitionnent sept lieux d’habitation dans la région de Toulouse, saisissant ordinateurs, téléphones portables, livres, affiches et bien d’autres affaires. Quatre personnes soupçonnées d’avoir participé au saccage sont placées en détention provisoire, une est mise sous contrôle judiciaire et une autre est tenue de rester à disposition du juge en tant que « témoin assisté ». Plusieurs actions de solidarité ont alors lieu ici et là dont une manif à Toulouse le 17 décembre ainsi que divers rassemblements, attaques visant la PJJ , ballades et tags (voir les communiqués reproduits ci-après) notamment à Poitiers, Lyon, Bordeaux, Montpellier, Milan, Bruxelles et Paris. Le 20 janvier dernier, une première personne emprisonnée dans le cadre de cette affaire est libérée, puis deux autres le 8 février, toutes trois placées sous contrôle judiciaire.
Jusqu’à ce que toutes les prisons soient rasées.[Nb: Les 4 personnes incarcérées depuis l’intervention policière du 15 novembre 2011 ont été « libérées » (une le 20 janvier, deux autres le 8 février, et la quatrième le 16 février 2012.) Elles sont toutes les quatre sous contrôle judiciaire.]

 

 

 

 

 

Enfermé.es dehors (Affiche)

février 29th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

[Saint Etienne] Ecoutes et discussion de soutien vendredi 9 mars

février 29th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege
Soirée de soutien anticarcérale aux inculpé-es de Labège
Cantine-discussion sur l’enfermement des mineurs
@ l’espace autogéré de La gueule Noire

A Toulouse, le 15 novembre dernier, sept lieux de vie ont été perquisitionnés, quinze personnes interpellées, dont six placées en garde-a-vue, soupçonnées d’avoir participé au « saccage » des locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse à Labege, le 5 Juillet 2011.
Les quatre prévenu-es de novembre sont sorti-e-s de taule après trois mois de préventive et ont été placé-e-s sous contrôle judiciaire.

« Nous voulons l’arrêt immédiat de toutes les poursuites. Nous voulons la levée de tous les contrôles judiciaires. Nous voulons la suppression totale de tous les fichiers. Nous voulons la destruction de toutes les prisons. Nous voulons la disparition de toutes les formes d’enfermement. »
http://pourlaliberte.noblogs.org

Parce qu’après l’enfermement dedans, l’enfermement dehors continue, venez vous informer et apporter votre soutien autour d’une discussion sur l’enfermement des mineurs.

  • à partir de 19h : entrée et cantine prix libre en soutien / tables d’info
  • et à 20h30 : écoute de témoignages audio de mineurs incarcérés et discussion/débat

Le Numéro Zéro

Faut détruire toutes les prisons… (Affiche)

février 24th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Une société qui a besoin d’enfermer… (Affiche)

février 24th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Labège : a che punto siamo ?

février 24th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

Lo scorso 15 novembre, a Tolosa, sette luoghi di vita sono stati perquisiti, quindici persone fermate, fra queste sei arrestate poiché sospettate di aver partecipato alla “devastazione” dei locali della Protection Judiciaire de la Jeunesse [PJJ, ente giudiziario che si occupa dei minorenni “delinquenti”, NdT] di Labège, avvenuta il 5 luglio 2011 (si è trattato di qualche scritta a spray e del lancio di un po’ di merda…). Alla fine, cinque persone vengono messe sotto accusa, di queste quattro finiscono in detenzione preventiva alla prigione di Seysses ed una in libertà vigilata.

Viene loro imputata l’appartenenza ad un fantasmagorico “movimento tolosano dell’ultra-sinistra”, di cui uno dei principali campi d’azione sarebbe la lotta anticarceraria… Bisogna che qualcuno paghi per la profanazione della Casa della Giustizia di Labège. L’azione del 5 luglio era stata fatta in solidarietà con i rivoltosi del riformatorio [Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs, EPM; NdT] di Lavaur. Due mesi prima, infatti, la quasi totalità dei detenuti vi si era rivoltata ed aveva devastato decine di celle. La risposta dell’Amministrazione Penitenziaria e della PJJ, che gestiscono insieme gli EPM, è stata tristemente banale: misure di isolamento, consigli di disciplina, trasferimenti, così come l’arrivo dell’Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS), i supersbirri in passamontagna, specialisti della repressione delle lotte in prigione.

Dopo la reclusione dentro, la reclusione fuori: i quattro indagati di novembre escono dalla galera dopo tre mesi di preventiva e passano alla libertà vigilata. La “libertà” per la quale dovrebbero rallegrarsi somiglia molto ad un’ennesima intimazione alla sottomissione. Arrestati/e sulla base di affinità, di contatti telefonici e dell’impegno politico in diverse lotte, la macchina giudiziaria non ha ancora finito di rovinare la vita degli imputati (ed è proprio quello che essa sa fare meglio).

Si vede bene il ruolo della libertà vigilata: ufficialmente serve per evitare inquinamenti dell’inchiesta, ma si tratta in realtà di una lista di obblighi e restrizioni destinati a prolungare la “privazione della libertà”. Bisogna rendere conto dei propri spostamenti, c’è l’obbligo di firmare una volta a settimana in un certo commissariato, passando per il divieto di entrare in contatto le une con gli altri; il messaggio è chiaro: la vita non ricomincia. E tanto peggio se il commissariato in questione è a 600 chilometri da tutto quello che costituisce la tua vita quotidiana, se alcuni degli amici che hanno il divieto di incontrarsi erano insieme nella stessa cella… La Giustizia non ha bisogno di giustificazioni, essa stritola tutto, compresi i più normali desideri di ritrovarsi. All’ostacolo diretto della prigione si sostituisce quello più subdolo, imposto, del controllo poliziesco su se stessi. Bisogna prevedere i propri gesti e azioni, anche minimi, sotto la minaccia permanente di tornare dentro. Migliaia di persone subiscono questa pressione quotidiana.

Sono d’altra parte centinaia di migliaia le persone che alimentano le diverse banche di dati segnaletici degli sbirri. Ogni scusa è buona per essere obbligati al prelievo del DNA, delle impronte digitali, della foto. La quantità dei dati accumulati aumenta ad un ritmo impressionante. Questo progetto di schedatura generalizzata come sintomatico della società di controllo ci fa vomitare. Rifiutare di sottoporsi al prelievo espone, in teoria, al rischio di pesanti multe o di prigione senza condizionale, ma è di importanza cruciale sabotare questo strumento di mantenimento dell’ordine sociale. Tutti/e gli/le arrestate di novembre hanno rifiutato di sottoporsi ai prelievi segnaletici, che sono quindi stati effettuati loro malgrado (DNA preso da coperte, mozziconi di sigarette, bicchieri…). Dovranno rispondere di ciò davanti alla Giustizia il prossimo 9 maggio.

Per farla breve, la recente liberazione dell’ultima degli incarcerati non deve nascondere il fatto che l’inchiesta, per quanto campata in aria, continua. Quello che noi vogliamo è la fine immediata di ogni procedimento giudiziario. Vogliamo che siano tolte tutte le libertà vigilate. Vogliamo la soppressione completa di tutte le banche dati segnaletiche. Vogliamo la distruzione di tutte le prigioni. Vogliamo che scompaia ogni tipo di reclusione.

febbraio 2012-02-21
pourlaliberte.noblogs.org

[Bordeaux] Projection/discussion/soutien vendredi 24 février

février 20th, 2012 by Collectif pour la liberte des inculpe-es de Labege

VENDREDI 24 FEVRIER 19h00 LOCAL CNT 36 rue sanche de pommiers

 PROJECTION du film  « NISIDA, grandir en prison  » et débat sur l’enfermement des mineurs avec les membres du collectif de soutien.
FAITES TOURNER. (et venez évidemment!)

Organisé par CNT SANTE SOCIAL/GAB
Le 15 novembre dernier à Toulouse, une dizaine de personnes ont été interpellées au cours de la rafle menée par une centaine de gendarmes
mobiles dans sept lieux d’habitation, et quatre d’entre elles sont depuis incarcérées à la maison d’arrêt de Muret.

Ils et elles sont, avec une autre jeune femme, poursuivis pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences
contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens » ; « violence commise en réunion sans incapacité »  «dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion ».

Des chefs d’inculpation très lourds, au regard des faits qui leur sont imputés, et pour lesquels ils et elles nient toute participation à l’action réalisée à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège, le 5 juillet dernier, par une dizaine de personnes…

Espace CAAMLG (gironde)