Coups de pression répressifs…

La multiplication des intimidations, violences policières, interpellations, condamnations de toutes sortes continuent de dessiner un peu partout un ordre policier généralisé.

Le 1er décembre à 6 H du matin, la préfecture de Loire Atlantique a lancé une rafle policière pour arrêter – ou tenter d’arrêter – 11 personnes engagées dans la lutte contre le projet d’aéroport. Elles sont suspectés d’avoir participer à une action contre le siège Ouest de Vinci (quelques poignées de fumier et des œufs remplis de peinture sur le perron extérieur et la façade). Bilan : 5 personnes sont inculpées de « dégradations commises en réunion » ou « complicité de… ». avec une date de procès fixée au 13 février 2012. 5 autres personnes seraient à ce jour encore recherchées. A noter que la police aurait tenté de recruter une taupe sur la ZAD le jour de l’action contre Vinci.
En réaction, une réunion a lieu le mercredi 7 décembre à 20H 30 à B17 à Nantes, pour organiser la solidarité autour des inculpé-e-s du 1er décembre.

 

Le 19 Novembre à Nantes, lors de la réquisition d’un lieu par le Collectif Urgence Précarité 44 pour en faire un espace de rencontres, d’échanges et de militantisme autour de la question de l’urgence sociale; les forces de l’ordre ont réagis de façon plus que disproportionné. Pas moins d’une vingtaine de cars de CRS, porte forcé sans sommation en proférant des insultes sexistes, des menaces, plusieurs personnes empoignées violemment et tabassées, 1 militant transféré au CHU, interpellation risqué sur le toit, …

Le mardi 15 novembre à Toulouse, 7 domiciles sont perquisitionnés par une centaine de gendarmes qui saisissent ordinateurs, téléphones, livres, affiches et effets personnels de tou.te.s les habitant.e.s. A l’issu de ces perquisitions, 4 sont placées en détention provisoire, une 5ème est placée sous contrôle judiciaire, une 6ème doit rester à disposition du juge pour le reste de l’instruction en tant que « témoin assisté ».
Ces arrestations sont motivés par une action datant du 5 juillet dernier, où les locaux de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) de Labège ont été chamboulés, tagués, dans le but de protester contre sa participation à l’enfermement de mineur.e.s. Parce qu’à l’EPM de Lavaur, associant la PJJ et l’administration pénitentiaire, des gosses – jugés « irrécupérables » – se faisaient défoncer par les mastards cagoulés des ERIS (Equipe Régionale d’Intervention et de Sécurité).

A Paris après plus de 3 ans d’enquête, le juge Brunaud a clos son instruction, 4 affaires ont été jointes (Fumigènes, Vierzon, Dépanneuse, SNCF) et 6 camarades seront jugés ensemble sous le prétexte d’une même association de malfaiteurs dans un but terroriste.
Ils ont déjà fait de 5 à 13 mois de détention provisoire et sont toujours sous contrôle judiciaire depuis leur sortie de prison. La date définitive du procès sera fixée lors de l’audiencement le 13 février prochain au TGI de Paris.
Ces affaires et les actions de solidarité qu’elles ont suscitées sont détaillés sur le site de « Mauvaises Intentions ».

A Poitiers, les 26 et 27 novembre, ont eu lieu le 3ème forum anti-répression organisé par le Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvements Sociaux.
Il en résulte le Second Appel de Poitiers avec pour proposition :
une journée nationale d’actions contre les politiques sécuritaires : le samedi 17 mars 2012
une semaine de mobilisation, du 10 au 17 décembre, en soutien aux inculpé-e-s du 15 novembre de Toulouse

Leurs matraques ne nous feront pas taire, ni marcher d’un seul pas !
Au contraire, exprimons notre solidarité avec rage et détermination !

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