La presse bourgeoise après le 15 novembre…
Saccage à Labège : descente de la gendarmerie dans des squats
La gendarmerie a déployé, hier matin, de gros moyens pour intervenir dans deux squats toulousains. Ces opérations seraient liées à l’enquête sur le saccage, en juillet, des locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse à Labège.
Deux opérations coup-de-poing ont été menées, hier, à l’heure du laitier, dans des squats de Toulouse par les forces de gendarmerie. Peu après 6 heures, avenue Camille-Flammarion, derrière la gare, dans le quartier de Jolimont, des dizaines de gendarmes ont investi un immeuble. Un peu plus tard, vers 8 heures, c’est cette fois un squat de l’avenue Jean-Rieux, dans le quartier Côte Pavée, qui était la cible des forces de l’ordre.
Six interpellations
Selon nos informations, ces deux opérations conjointes, menées sur réquisition du parquet, s’inscrivent dans le cadre de l’enquête sur le saccage, le 5 juillet, à Labège, des locaux de la direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Ce jour-là, en fin de matinée, un commando d’une dizaine de personnes cagoulées avait fait irruption dans les lieux. Ils avaient déversé des bouteilles remplies d’excréments sur les ordinateurs et les bureaux. Des slogans, « Nique la justice », « Porcs », avaient été tagués sur les murs et une employée aspergée de gaz lacrymogène. En repartant, les membres de ce commando avaient lancé des tracts dans lesquels ils exprimaient leur profond désaccord avec les politiques menées en matière de réponses au problème de la délinquance des mineurs. À l’époque, le saccage avait suscité un véritable choc au sein des personnels de la PJJ. Hier, le Procureur de la République a refusé de commenter les opérations menées par la gendarmerie et leur objectif.
Ces deux descentes de gendarmerie ont abouti aux interpellations de six personnes. L’enquête sur le saccage a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse.
Un Commando au PS
Le vandalisme de la Fédération 31 du Parti socialiste, rue Lejeune à Toulouse, le 11 octobre dernier a lui aussi marqué les esprits. C’est au projet du futur aéroport nantais de banlieue que le commando s’en est pris. Rien ne permet pour l’heure de relier ces deux affaires.
Leur presse (Claire Lagadic, La Dépêche), 16 novembre 2011.
Saccage de Labège : quatre personnes écrouées
Cinq personnes viennent d’être mises en examen dont quatre placées en détention, dans le cadre de l’enquête sur le saccage, en juillet de la protection judiciaire de la jeunesse à Labège.
Les perquisitions, menées mardi, au petit matin, par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse notamment dans deux squats, avenue Jean-Rieux et avenue Camille-Flammarion à Toulouse, ont porté leurs fruits.
Six personnes, trois hommes et trois femmes, âgés de 21 ans à 30 ans, avaient été interpellées et placées en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Orens. Elles étaient entendues dans le cadre du saccage, début juillet, du siège interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse à Labège. Ces six personnes viennent d’être présentées au juge d’instruction Didier Suc. Cinq d’entre elles ont été mises en examen pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violences aux personnes ou de destruction de biens ; violences en réunion ; et dégradations en réunion ». La sixième personne, qui avait été présentée en tant que témoin assisté, n’a pas été mise en examen.
Mouvances anarchistes
Quatre des mis en examen, deux hommes et deux femmes, ont été placés en détention provisoire. Le cinquième est sous contrôle judiciaire. « Dans ce dossier, l’instruction se poursuit », indiquait hier Michel Valet, procureur de la République.
Les mis en examens seraient issus de mouvances anarchistes.
Lors du saccage, des tracts avaient été lancés par les membres du commando. Ils y exprimaient leur profond désaccord avec les politiques menées en matière de réponses au problème de la délinquance des mineurs, domaine dont est chargée la protection judiciaire de la jeunesse. Des slogans, « Nique la justice », « Porcs » avaient par ailleurs été tagués sur les murs tandis que des excréments étaient déversés dans les bureaux et sur les ordinateurs.
L’instruction devrait permettre de préciser les responsabilités.
Instruction ouverte
Une instruction a été ouverte dans l’affaire du saccage de Labège. Elle permettra d’étayer davantage le dossier et de décider du renvoi ou non des mis en examen devant un tribunal correctionnel. Elle devra mettre en lumière le rôle de chacun.
En attendant, des groupes de soutien aux mis en examen ont été créés. Mercredi midi déjà, devant la gendarmerie de Saint-Orens, une trentaine de personnes étaient venues dire leur solidarité. Dans l’après-midi encore, devant le tribunal correctionnel, des militants exprimaient leur désaccord sur les méthodes employées lors des perquisitions.
Leur presse (Claire Lagadic, La Dépêche), 18 novembre 2011.